La rivière d’Etel
Histoire de l’huître plate dans la Ria d’Etel
Malgré la présence de quelques bancs dans la partie haute de la rivière, peu d’écrits témoignent de la pêche en ria d’Etel. Elle était davantage pratiquée par les riverains au râteau.
L’ostréiculture s’installa en rivière d’Etel plus tardivement que dans les autres secteurs Morbihannais. En 1890, la famille Tonnerre originaire de l’île de Groix s’établit dans un premier temps dans le bourg de Locoal vers l’étang de St Jean, puis définitivement sur le chenal de l’Istrec (huître en Breton).
À partir de ce moment, il y eu une migration de familles groisillones qui s’établirent dans le haut de la rivière d’Etel (Pointe du Verdon, Mané Hellec) à proximité des gisements naturels du Plec et de l’Istrec. Dans un premier temps, ces familles se consacrèrent au désenvasement de la rivière et à la récolte de sable pour y établir les premiers parcs en les « sablant ». Les huîtres étaient davantage péchés sur les bancs puis entreposées sur ces parcs « durcis » ou achetés aux ostréiculteurs des rivières voisines qui produisent du naissain. Le captage sur tuiles n’est pas pratiqué en ria d’Etel car il y est trop peu abondant.
En 1966, après l’épizootie du Marteilia et la disparition de l’huître portugaise, les premiers essais d’acclimatation de l’huitre creuse japonaise (Crassostrea gigas) furent menés en rivière d’Etel (et en rivière de Pénerf). L’expérimentation étant concluante, les premières concessions d’élevage pour l’huître creuse y furent ensuite accordées.