La rivière du Blavet

Histoire de l’huître plate dans la Rade de Lorient : les rivières du Blavet et du Scorf

Protégés par l’île de Groix, la rade de Lorient et les rivières du Scorff et du Blavet abritaient une dizaine de bancs naturels d’huîtres plates. Quatre bancs étaient exploités en rivière du Scorff, quatre en rivière du Blavet et un en rade de Lorient (banc de Penmané).

Au 19^ème siècle, la pêche à la drague y était abondante et très régulée. Dans les années 1860, ceux sont jusqu’à 2 millions huîtres qui sont pêchées pour 250 pêcheurs.

A partir du 20^ème siècle, en raison de la diminution de la ressource en huître plate, de l’expansion de la ville de Lorient, notamment de son port, et de l’insalubrité des eaux environnantes, la pêche et l’ostréiculture en rivière du Blavet ont été régulièrement interdites ou soumises à de sévères restrictions. On ordonna même la destruction de certains bancs accusant les huîtres d’être responsables de la fièvre typhoïde.

De ce fait, l’ostréiculture en rivière du Blavet est l’une des oubliés de l’histoire ostréicole bretonne. Il faut cependant rappeler que Mr Charles, négociant à Lorient installa en 1865 un établissement conséquent à la pointe de Keroman (avec parcs et bassins dans le Ter). Il y fit des premiers essais de captage (relayés par Victor Coste) avec des tuiles installées en ruches. Cette exploitation est florissante jusqu’à la fin du siècle expédiant plus de 5 millions d’huîtres par an.